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INVITES DES SOIREES LITTERAIRES
Auteurs invités des soirées littéraires
Invités aux émissions radio
POEMES DES ADHERENTS
BUGARACH
BUGARACH
Pourquoi céderions-nous à tous ces faux apôtres
Qui s'appliquent parfois d'un air talentueux
A prédire la fin, malgré les patenôtres,
Du monde négligé des gens peu vertueux?
Laissons déraisonner la foule des adeptes
Des milieux les plus fous et suivons les chemins
Au bout desquels enfin, en pénitents ineptes,
Nous solliciterons d'éternels lendemains.
Jouons à l'unisson pour l'univers une ode
Dans les tourments du jour que les historiens
Écriront à jamais sur notre terre d'Aude
Où nombre d'inspirés deviendront faubouriens.
Ceux-là voudront gravir par crainte la montagne
A l'abri soi-disant des destructeurs du ciel
Censés intervenir dans l'ultime campagne
Du bien contre le mal: but providentiel.
Apprendront-ils qu'ici, au soleil des mémoires
Jupiter écouta Bug monté sur Arach
Et posa ce rocher protégeant des déboires
Des vents du lieu depuis dénommé Bugarach?
Dormez en paix gripets (1), le calme du village
Avant l'an reviendra sans doute pour longtemps
A moins d'un tremblement dans le sombre sillage
Des folles du logis ou du maître du temps.
Jean Esparbié
1) les lutins
Et à l'an prochain, avec mes meilleurs vœux !
BALLADE... OCCITANE
Je suis toujours vêtu, depuis ma tendre enfance,
De ce hâle sur moi posé comme une peau,
Dans l’océan d’azur le jour de ma naissance,
Par le ciel occitan penché sur mon berceau …
Car jamais dans l’oubli de ce pays cathare,
N’a sombré le vécu pendant mon devenir !
Dès mon retour, heureux, j’ai retrouvé l’amarre
Enracinée au sol qui m’avait fait grandir,
Où l’humble et l’authentique à ma muse s’allient,
Pour ensemble fouler tout ce qui est buissonnier,
Et qu’éternellement vive la poésie,
De Genet aux Maudits, Charles Cros et Chénier :
Fleurs de rimes venant des rivages d’Homère,
Parfums d’alexandrins de Virgile au Latium,
Poèmes éternels aux encens de Cythère,
Par Eole amenés dans la Maré Nostrum,
Sur la Terre Occitane où la Grèce et puis Rome,
Ont fait naître et chanter partout des vers si beaux,
Dont notre âme en marchant s’enivre des arômes,
Et les vents alizés font retentir l’écho…
Alors sur l’infini des chemins de halage,
Reliant à jamais aux mers les océans,
Je promène ma plume au cœur des paysages,
Qui habillent ma vie et fleurissent mes ans…
MUR Yves Argeliers 06/ 2012
mur.yves@yahoo.fr
Pierre Thiollière
Les
charpentiers
(pour André et Laurent)
Il neige. Un peu. Le froid est vif.
Dans le ciel gris une lueur éclaire
le sud. L’arbre transi semble en prière
dans le vent aigre fugitif.
Dehors gisent les vieilles tuiles
jetées depuis le toit par les couvreurs.
Se souviennent-elles de la couleur
des temps anciens, des jours fertiles ?
Près de leur amoncellement,
des bouts de planche et d’anciennes voliges,
tandis que les flocons légers voltigent,
grelottent, meurent doucement.
Les couvreurs ont levé la peau
de la maison, la vieille carapace,
la semaine dernière, avant la glace,
quand le soleil brillait là-haut.
Les charpentiers marchaient, obliques,
sur la pente du toit. Ils plaisantaient,
faisaient chanter la scie qui découpait,
aiguë, les voliges stoïques.
Au rythme d’un marteau habile
les couvreurs progressaient sous le soleil
de janvier, radieux dans le bleu du ciel,
sifflaient en alignant les tuiles.
La terre cuite dans l’usine
du village voisin se déployait,
rouge sous le ciel clair et s’étonnait
de sa propre couleur sanguine.
Elle s’ébahit, cette terre,
d’avoir quitté la lourdeur de la glaise
pour respirer, lorsque la nuit s’apaise,
l’étoile acide de l’hiver.
Demain, aux premières lueurs,
les charpentiers dresseront leurs échelles.
Je les attends dans la maison nouvelle,
les grands, les merveilleux couvreurs.
Pierre Thiollière, Garrigues, 2 février 2012
Yvette Vasseur
Toutes
(Aux combattants de
la liberté)
Toutes les touches sur les claviers
Toutes les lumières
Devenues familières
Viennent balayer la poussière
De nos vies de misère
Où sont tes mains mon frère
Où sont tes rires ma mère
Où sont vos yeux vos voix
Je vous attends au creux de moi
Dans ce qui reste de tendresse
Dans ce qu’il reste de richesse
Au creuset de nos instants communs
Toutes les touches
Ordinateurs, computeurs
Réclament nos voix mes frères
Réclament nos mains mes sœurs
En une même ronde
D’enfants autour du monde
Toutes les lumières
De vos yeux de vos voix
Devenues familières
Devenues nos tendresses
Devenues nos richesses
Viennent balayer la poussière
De nos vies de misères…
Yvette Vasseur
FAUTE DE TEMPS
A tous ceux qui ont renoncé à la lecture,
"FAUTE DE TEMPS"
"Je n'ai plus le temps de lire, plus le temps de prendre un ouvrage
et de suivre le chemin des mots ! "
La lecture s'est, hélas, réfugiée au pays des souvenirs.
Le Temps ne semble plus nous appartenir.
Il s'emballe, s'affole....se métamorphose en ogre cruel poursuivant une
proie toujours plus agile, toujours plus aguichante et qu'on nomme "AVOIR"
Cette course redoutable, épuisante le rend irritable, insatisfait,
violent."Temps carnivore" "Temps cannibale" qui ne connait que la
rentabilité, jetant nos heures dans le brasier de son égoïsme et nos
lectures dans les culs de basse-fosse !
Comment, dans ces conditions extrêmes, comment oser ouvrir un livre,
commencer un roman, une biographie, une nouvelle ?
Rassurez-vous, il existe une véritable solution qui a pour nom : POESIE.
Le Temps redoute son audace, recule devant sa fantaisie, ne supporte pas
ses rêves...car elle transforme nos blessures, nos misères, nos échecs, en
voyages mystérieux, en courage, en lumière parfois même en éternité !
Le chant d'une strophe, la grâce d'un sonnet,
le murmure d'un ver, le sourire d'une image, tout cela s'appelle MAGIE !
Au royaume des poèmes, la vie, possède un tout autre visage.
La POESIE n'est-elle pas la "Patrie du Coeur et
de l'Esprit ?"
Quelques secondes de lecture quotidiennes changent tout. Vos ennuis
s'évanouissent presque aussitôt, et
la journée devient un plaisir !
Notez qu'il n'existe "aucun effet secondaire connu"
et par conséquent, vous pouvez en toute confiance renouvelez "le voyage-seconde",
"la traversée-minute" aussi si souvent que nécessaire.
Les recueils sont des "livres d'heures", des compagnons de route, des
confidents discrets qui ne vous refuseront jamais leur amitié de mots, leurs
sentiers d'images,
leur amour des hommes.
Alors, n'hésitez plus, tournez-vous vers la POESIE.
Avec elle, retrouvez le "temps de lire et de rêver...
Le temps du bonheur retrouvé.
BONNE LECTURE !
Conseils d'écriture
Consulter les ouvrages de prosodie, lire et relire les grands écrivains de la littérature française qui nous ont précédés...
Sobriété, pas de bla bla bla...
Respect de la langue française, de ses règles, de l'orthographe...
Humilité, faire lire vos œuvres par des personnes compétentes, accepter les critiques...
Et cetera
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